En quête de l’équipement idéal

Féru de technologie que je suis, je suis toujours à la recherche du meilleur équipement pour travailler aussi bien chez moi qu’à l’extérieur. Ordinateur de bureau, portable ultra puissant, hybrides, tablettes. Explorons un peu les possibilités qui s’offrent a nous.

L’ordinateur de bureau, fidèle relique

La technologie ne cesse de se miniaturiser. Dès lors, qui voudrait encore se coltiner une gigantesque tour encombrante et presque inamovible chez soi ? Pourtant, je ne me verrais pas travailler sans ordinateur fixe. Aussi lourd et gros soit-il, il présente des avantages qu’un appareil mobile ne peut encore supplanter.

  1. Moi qui aime mettre les mains dans le cambouis, j’ai monté tous mes PC de toutes pièces. J’ai choisi les composants un par un, je les ai assemblés et je les entretiens. Je les remplace lorsqu’ils sont défaillants ou vieillissants, ce qui assure une durée de vie d’au moins cinq ans pour chaque appareil. Une éternité dans le monde informatique !
  2. C’est également le cas pour les périphériques : claviers, enceintes, webcam et même écrans. Le moindre PC peut gérer deux écrans, mais il est possible d’en brancher encore plus avec de simples extensions.
  3. La capacité de stockage est virtuellement sans limites. Quand un ordinateur portable ne peut embarquer qu’un seul disque interne, une tour peut en contenir jusqu’à six ou sept.
  4. Il est possible de monter un PC très correct à des prix serrés, à condition d’avoir quelques connaissances pour choisir les bons composants et parvenir au meilleur rapport qualité-prix. Ajoutez à cela la mise à niveau occasionnelle de certaines pièces, l’amortissement est intéressant.
  5. Enfin, je pense qu’un PC fixe représente une sécurité. Les risques de perte ou de vol sont pour le moins réduits, même si l’on n’est jamais à l’abri d’un sinistre (et il vaut mieux prévoir de toute façon plusieurs systèmes de sauvegarde, comme un NAS, un disque externe ou une copie dans le « cloud »).

Heureusement, les tours traditionnelles évoluent également. Ces gros boîtiers tendent à laisser leur place aux mini-pc, comme les NUC d’Intel (peu évolutifs et réservés à des usages légers). Pour ma part, j’ai récemment délaissé ma grande tour pour un « barebone », c’est-à-dire un boîtier équipé d’une carte mère qu’il a suffi de compléter (processeur, mémoire, disques durs) et qui présente les mêmes avantages qu’une tour en dimensions bien plus réduites.

Naissance de ma nouvelle bête de course
Naissance de ma nouvelle bête de course

Le portable, indispensable

Mon affection rétro pour les tours ne m’empêche pas de céder aux sirènes des (trans)portables, de plus en plus légers, puissants et autonomes. Vous pouvez opter pour l’entrée de gamme si vous vous en servez de PC d’appoint jusqu’aux fers de lance tel le MacBook Air.

Le grand avantage des PC portables est qu’ils peuvent aussi être utilisés comme outils principaux : posés sur un bureau, on peut y brancher un écran externe, un clavier de grande taille et une souris, et vous êtes aussi efficaces qu’avec une tour.

Enfin, il existe des solutions hybrides, qui présentent un beau potentiel en mobilité.

Prenons par exemple le concept de Transformer d’Asus. Il s’agit d’une tablette, aux alentours des 10 pouces, accompagnée d’un clavier détachable incluant parfois une batterie supplémentaire et toute la connectique classique. Microsoft lui-même a surfé sur cette idée en proposant la Surface Pro : une puissante tablette sous Windows équipée d’un clavier d’appoint, qui en est déjà à sa quatrième version. Peut-elle remplacer complètement un portable ? C’est un grand « oui » pour Engadget.

Autre piste à exploiter : le Yoga, concept imaginé par Lenovo, où le clavier et l’écran sont indissociables, mais peuvent se replier l’un sur l’autre dans tous les sens. De tablette à portable classique, il y en a pour tous les goûts. On passe ainsi facilement d’un mode lecture à un mode travail. Il existe en différents formats, 11 ou 13 pouces. J’ai récemment testé la version entrée de gamme en 11 pouces : l’idée est séduisante, mais la machine manque de punch et le poids reste important pour un usage tablette. Microsoft, encore, propose sa version avec le Surface Book, mais le prix est rédhibitoire.

La tablette, un gadget ?

Si mon matériel de base s’est longtemps résumé à un ordinateur de bureau pour le travail quotidien et un ordinateur portable pour les déplacements, j’ai décidé de tester d’autres solutions afin de trouver le « combo » idéal. C’est ce qui m’a amené à investir dans un iPad mini il y a près de deux ans.

Pourquoi un iPad plutôt qu’un ordinateur traditionnel, me direz-vous ? Et bien je pensais à l’époque qu’un iPad — mini ou non — représentait une solution pratique pour les relectures attablé sur une terrasse ensoleillée. C’est un appareil peu encombrant et très maniable. Il est possible de faire un peu d’édition. Ce billet a d’ailleurs été intégralement rédigé sur l’iPad mini, à la reconnaissance vocale et au clavier tactile, avant relecture et mise en page sur ordinateur de bureau. Pour plus de confort, j’ai toutefois acquis un clavier physique Bluetooth, léger et peu encombrant (et compatible avec Windows, iOS et Android).

L’intégration de Word est excellente et pratique (suivi des modifications, compatibilité totale des mises en forme). Qui plus est, il existe sur iOS de nombreuses applications de productivité, comme Antidote, Dragon ou des dictionnaires unilingues et bilingues.

Mais il est évident qu’un iPad n’est pas encore mûr pour remplacer totalement et définitivement un ordinateur. L’écran est trop petit (surtout celui du Mini) pour du travail quotidien intense, le clavier est sommaire et l’absence de mode fenêtré oblige à avoir le document source en papier à côté. L’iPad Pro peut-il changer la donne ?

Avec le recul, je pense aujourd’hui que la Surface Pro peut idéalement faire office de portable de travail et de tablette de loisirs.

Et le téléphone ?

Je ne pensais pas inclure de rubrique pour les smartphones lorsque j’ai rédigé ce billet pour la première fois il y a plusieurs mois. Pour moi, un smartphone est un outil indispensable pour communiquer, gérer son planning et ses mails. Il fait donc naturellement partie de mon arsenal personnel et professionnel.

Mais Microsoft a peut-être tapé dans le mille pour allier portabilité et productivité avec Continuum. S’appuyant sur le nouveau Windows 10, qui a pour vocation d’uniformiser l’expérience utilisateur sur toutes les plateformes (PC, tablette, téléphone), Microsoft propose désormais de faire de son téléphone un PC à part entière, ou presque. Pour cela, il faut bien sûr s’équiper à neuf, par exemple d’un Lumia 950, et d’un petit boîtier appelé « Display Dock » qui se branche à un écran. L’affichage du téléphone s’adapte alors à l’affichage : il suffit ensuite d’y relier clavier et souris pour disposer d’un PC (presque) classique. Bien entendu, les performances seront limitées par la puissance du smartphone, d’où l’importance de choisir un modèle qui tient la route.

Voici une petite vidéo de démonstration :

 

Verdict : ma configuration idéale

En résumé, à l’heure actuelle, je pense que l’équipement idéal se résume pour moi à :

  1. un PC de bureau fixe : puissant, bien équipé (notamment avec deux écrans) et évolutif, pour le travail quotidien ;
  2. un portable d’appoint hybride : léger, autonome et doté d’un vrai clavier, pour les sessions de travail en mobilité. La Surface Pro 4 semble à ce jour idéale ;
  3. un smartphone : surtout s’il devient possible de s’en servir comme PC d’appoint avec un système comme Microsoft Continuum.

Et vous, quel serait votre équipement informatique idéal ?

3 réflexions au sujet de « En quête de l’équipement idéal »

  1. Billet passionnant, merci ! C’est un domaine que j’affectionne particulièrement 🙂
    N’étant pas indépendant, mes besoins sont légèrement différents, mais je peux tout à fait me projeter à la place d’un utilisateur indépendant, travaillant au quotidien avec des freelance que je considère comme des collègues de travail à part entière. A l’heure actuelle, je ne pense pas qu’un seul et même appareil tout-en-un suffise à couvrir tous les besoins.

    Comme toi, je pense que ma machine principale idéale serait un PC de bureau : un PC tour assemblé avec des composants de qualité, évolutif, puissant et avec deux ou trois écrans 24 pouces ergonomiques (avec pied réglable, et possibilité de pivoter en mode portrait) ou montés sur un support de type Ergotron. C’est le genre de machine dont nous disposons pour l’usage familial (avec un seul écran, le second ayant lâché). Il montre ses limites aujourd’hui mais pour un PC de 2008, c’est pas mal. Certes, ça n’est pas le même usage intensif qu’un ordinateur de travail. Il suffirait d’ailleurs de remplacer le disque dur système par un SSD et d’installer par exemple Windows 7 et il pourrait être remis à la page.

    Concernant le travail « nomade », je crois que la Surface Pro 4 peut s’avérer très intéressante pour celles et ceux qui souhaitent bénéficier de la fonction tablette tactile « en plus », soit pour un usage récréatif, soit pour la prise de notes, les annotations ou pour présenter des photos ou une plaquette. L’avenir nous dira si Microsoft a fait le bon choix avec son approche « un pour tous ». J’ai l’impression que la gamme Surface Pro est enfin arrivée à maturité.
    Gros avantage : la possibilité d’installer les applications Windows autres que la suite Office, je pense notamment à ceux qui utilisent des logiciels de TAO uniquement disponibles sous Windows, comme Studio ou memoQ. Le gros plus à mon sens est que le clavier de la Surface Pro 4 est équipé d’un pavé tactile et donc qu’il y a un curseur présent à l’écran lorsqu’écran et clavier sont connectés, contrairement à l’iPad Pro dont le clavier n’est pas doté de pavé tactile (car pas de curseur à l’écran, il faut utiliser des raccourcis clavier ou la fonction tactile). Sans compter la connectique supérieure de la Surface Pro 4 avec port USB, mini DisplayPort et lecteur microSD.
    Si on se limite à notre secteur d’activité, je crois que l’iPad Pro n’est pas adapté aux traducteurs, mais plutôt aux interprètes (prises de notes avec stylet, etc.) car il ne s’agit pas d’un ordinateur mais bel et bien d’une grande tablette sous iOS, certainement très bien pour le dessin et les graphistes ou photographes ou pour certains usages bien spécifiques. J’avais eu un échange très intéressant à ce sujet sur Twitter avec @tabterp. @hbehl également sur Twitter utilise une Surface Pro 4 (https://www.instagram.com/p/_XV4mvxzHq/ photo d’une Surface Pro 4 avec 2e écran, clavier et souris). Je reste néanmoins partagé quant à l’utilité du tactile pour une grande majorité de traducteurs.

    Personnellement, je suis satisfait de mon MacBook Air 2014 comme machine nomade, mais mon avis est biaisé, car je ne l’utilise pas dans un cadre professionnel. Je l’ai acheté pour apprendre l’environnement Mac et faire des tests par pure curiosité. Finalement, c’est la machine que j’utilise le plus hors travail. J’utilise Parallels pour faire tourner Windows 10 dessus, cela fonctionne très bien (j’ai pris un modèle avec 8 Go de RAM pour cet usage). Ce type de configuration permet de traiter à la fois des fichiers Mac pas trop lourds (par ex. suite graphique Adobe) et Windows (ex. TAO). Si je devais m’en servir en mode « pro », je pense que j’opterais pour un MacBook Pro. Je n’ai pas d’expérience en revanche sur le traitement de fichiers de PAO sous Windows dans une VM ou via un double boot OSX/Windows sur un Mac. C’est une question que je me pose, quel pourcentage de traducteurs a besoin d’avoir les deux systèmes d’exploitation, sur une même machine ou sur deux distinctes : uniquement ceux qui proposent des services de mise en page/PAO en plus de la traduction ? (afin de pouvoir ouvrir les fichiers source natifs du client, qu’ils soient sous Mac OS ou Windows). Il est vrai que le client ne va pas forcément s’adapter à notre équipement/logiciels. Il existe maintenant de très bonnes alternatives au MacBook Air sous Windows 10, notamment le Dell xps 13 de cette année ou les versions récentes de l’Asus Zenbook UX303UA (ah ces références !).

    Enfin, pour les smartphones, sur le papier, le Display Dock associé à la fonction Continuum est une bonne idée, mais réservée aux deux modèles haut de gamme Lumia 950 et 950XL. De mémoire, Motorola avait déjà fait une tentative avec son modèle Atrix, via un dock également. A mon avis à utiliser uniquement via la connexion filaire (à l’écran) pour travailler, pour éviter toute latence. Cette technologie pourrait être très intéressante pour les indépendants qui se déplacent souvent. Une connexion WiFi, les fichiers de travail dans le cloud, le petit dock, un écran ou un TV, et c’est parti pour travailler même dans la belle-famille !

    L’évolution rapide des nouvelles technologies et de la recherche nous réserve sans nul doute des surprises et des innovations auxquelles nous ne pensons pas aujourd’hui. Encore beaucoup de progrès à faire du côté des batteries, de l’autonomie des appareils mobiles et de la connectivité sans fil (zones blanches ou à faibles débits, train, avion, etc.). L’idéal serait de pouvoir travailler de partout dans les mêmes conditions et en toute sécurité au niveau de la confidentialité des données.

    En conclusion, je crois que l’essentiel est de trouver les équipements les mieux adaptés à son usage et à son budget, quel que soit le système d’exploitation ou le matériel, sachant qu’il n’existe pas de solution unique pour tous les usages, mais que c’est passionnant de chercher l’équipement idéal et d’être à l’affût des nouveautés qui pourraient changer notre manière de travailler.

  2. Bonjour,
    après une vie d’entrepreneur, j’ai suivi toute l’évolution des « machines de bureau », acheté mon premier Goupil, les premières machines à écrire électroniques Olivetti, des merveilles puis les premiers PC etc.. Aujourd’hui, à 65 ans je ne peux plus me passer de mon IPAD mini. J’ai un Mac à côté pour travailler des documents lourds. Je n’ai rien contre l’univers Android mais je le connais peu.
    J’ai fait le tour du Monde à la voile. L’Ipad servait absolument à tout. Un outil universel: A bord comme lecteur de cartes, pour de la bureautique légère, comme outil de navigation, à terre pour récupérer les infos de France, prévoir des itinéraires, acheter des billets d’avion, télécharger des cadres marines, Skyper etc. etc. etc. En fait il y a peu de choses qu’on ne puisse faire sur un IPAD. La limite étant celle du clavier. Je me suis toujours refusé au clavier externe. Je verrais bien un avenir dans lequel la tablette serait le coeur d’un dispositif. Elle servirait soit de manière traditionnelle, comme outil à tout faire, mais permettrait également de connecter des périphériques légers, pliables ou enroulables, pourquoi pas chiffonables, des écrans souples qui permettraient d’afficher des grands documents, de regarder des video sur de plus grands écrans. La connection pourrait se faire en bluetooth.
    Au lieu d’un écran souple on pourrait imaginer une solution de videoprojection.
    Bien sûr il paraît difficilement imaginable de se passer un jour totalement de machines fixes, puissantes et confortables. Encore que…

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