A nouveaux maux, nouveaux mots

L’actualité est une vraie source d’inspiration linguistique. Les nouveaux phénomènes de société impliquent nécessairement la création de nouveaux termes pour mieux les définir. Généralement, l’anglais est bien plus fécond que le français pour ces acrobaties ; la langue et les mentalités s’y prêtent mieux.

Il était une fois des Grands Méchants pour qui la Crise était l’exutoire idéal pour délocaliser et restructurer. Mais les Gentils Petits Ouvriers ne l’entendirent pas ainsi, et décidèrent alors de séquestrer les Grands Méchants dans leurs propres bureaux pour faire respecter leurs droits.


Ce conte de faits résume en substance la teneur des revendications sociales de ces dernières semaines, qui ont d’ailleurs surpris plus d’un voisin (comme l’Italie, voir ce billet sur le blog Andiamo!). D’où l’apparition de cet élégant néologisme, le bossnapping, qui ferait presque passer une pratique radicale pour un bonbon à la menthe.

Je ne sais pas pour vous, mais moi je trouve que ça sonne bien. M’enfin, tant qu’on n’aura pas inventé le Sarkonapping, il ne faudra pas s’attendre à de grands miracles pour échapper aux Grands Méchants et leur Exutoir.

(Crédit image: leMonde.fr)

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