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Chronique d’une renaissance #4 – Les réseaux sociaux

Outre Twitter, la refonte de mon existence en ligne passait également par les autres réseaux sociaux : Viadeo, LinkedIn ou encore Instagram et Facebook.

Ceux qui suivent NJATB depuis sa naissance (en 2008) se souviennent peut-être que j’ai tenté d’animer une page Facebook professionnelle. L’expérience a tourné court, faute de temps. Premièrement, gérer un nouveau réseau était trop chronophage et je ne tenais pas à en faire un simple relais des informations publiées sur le blog ou Twitter. Deuxièmement, je dois admettre que les abonnés étaient peu nombreux. Et dernièrement, je tenais à ce Facebook reste dans la sphère des relations privées. J’ai donc fini par fermer cette page au bout d’une petite année.

Ce qui nous amène aux réseaux professionnels que sont Viadeo et LinkedIn. Je me suis inscrit sur ces sites avant même de commencer mon activité professionnelle et j’ai toujours pris soin de mettre à jour mes informations plus ou moins régulièrement. Mais je ne consultais que rarement ces pages, sans compter que les deux sites ont connu de grands changements ces dernières années.

En parallèle de la refonte du site, j’ai donc entrepris d’uniformiser ma présence sur le web en créant des profils similaires sur LinkedIn et Viadeo (ne vous précipitez pas pour comparer, c’est encore du work in progress). Cela peut sembler redondant d’utiliser deux sites aussi semblables, mais les utilisateurs ne sont pas forcément les mêmes, LinkedIn ayant une portée plus internationale et Viadeo étant davantage centré sur la France.

J’ai également fait un grand tri dans mes relations, puisque j’avais pris la mauvaise habitude d’accepter toutes les demandes, même de personnes qui m’étaient totalement inconnues (comme sur Twitter). J’ai donc gardé les contacts des personnes que j’avais déjà rencontrées ou côtoyées uniquement. De la sorte, mon réseau est plus clair et structuré, j’accède plus rapidement aux informations que je recherche et mon message est plus pertinent.

Enfin, sur une suggestion de Lise Halluin, j’ai créé un compte Instagram (au nom de njatb), ce fameux site permettant de partager à la volée des photos auxquelles on peut appliquer des effets basiques. Pourquoi se lancer dans un nouveau réseau ? N’est-ce pas disperser ses forces comme jadis avec Facebook ? Ceux qui me suivent sur Twitter ont sans doute remarqué qu’il m’arrive de partager régulièrement des photos. Instagram me permet de toutes les regrouper en un même endroit et de les afficher dans une visionneuse sur mon site. Qui plus est, le partage vers Twitter est automatisé. Bien sûr, la pérennité de ce compte sera soumise aux interactions qui en ressortiront.

Mais alors, que trouverez-vous sur ma page Instagram ? Des erreurs de traductions prises à la volée dans la rue, des photes d’ortograf sur les ardoises des restaurants, mes dernières traductions publiées ou d’autres photos du quotidien d’un traducteur.

Vous connaissez maintenant mes secrets pour reprendre en main ma présence web. Quels sont les vôtres ?

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Chronique d’une renaissance #3 – Twitter

Fut un temps, j’annonçais que mon compte Twitter professionnel (@njatb) était en sursis. Le principal reproche que je faisais à la plateforme était le flux trop intense d’informations.

Puis, il y a quelques mois, j’ai décidé de ne plus me laisser faire.

Je voulais laisser une dernière chance à Twitter. Je savais que mes confrères étaient de plus en plus nombreux à investir le réseau social et tous avaient des choses intéressantes à dire. Mais il était impossible de suivre autant de tweets en même temps. Il fallait absolument que je ferme le robinet.

Qui plus est, le temps pour alimenter le blog a commencé à me manquer en raison de grands et heureux changements dans ma vie personnelle et professionnelle. Dès lors, je voyais en Twitter le moyen de rester malgré tout connecté à la profession.

J’ai donc pris de bonnes résolutions.

1) Faire un tri drastique parmi mes abonnements.
De 150, je suis descendu à une trentaine seulement. Depuis, j’essaye de me stabiliser autour d’une cinquantaine d’abonnements. La « timeline » est bien chargée, mais reste possible à suivre.

2) Ne plus chercher à lire tous les tweets.
Arrive un moment où il faut savoir combattre sa boulimie d’informations. S’il y a une actu à ne pas manquer, elle finira bien par être retweetée. Les autres ne sont probablement pas indispensables.

3) Ne plus automatiquement suivre les personnes qui s’abonnent à mon compte.
Cela me permet de mieux garder la main sur mon nombre d’abonnements et donc d’éviter tout engorgement de ma timeline.

4) Tweeter plus et mieux.
Pour que Twitter reste pertinent, il faut de l’interaction (c’est un réseau dit « social », après tout). Et pour cela, il faut tweeter plus. Mais attention, pas n’importe quoi. Inutile d’être le quinzième à retweeter la dernière vidéo géniale des traducteurs norvégiens, cela ne fait qu’ajouter au bruit. Il faut publier des informations originales ou des médias, poser des questions afin de susciter des réactions. Je me suis également mis à TweetDeck, qui facilite la gestion multicompte et la lisibilité des différents fils d’actualité sur une même page.

5) Faire de Twitter un argument commercial supplémentaire.
Twitter est le moyen idéal de faire passer des informations qui ne méritent pas nécessairement une note de blog. En évoquant par exemple les travaux en cours, les dernières traductions publiées, les formations prévues, et ainsi de suite. C’est donc – également mais pas uniquement – un relai de mon activité professionnelle.

Avec ces cinq mesures simples et efficaces, j’ai repris le contrôle de Twitter. Je peux désormais suivre mon flux sans problème et peu importe si je ne le consulte pas tous les jours. J’ai été récompensé par un nombre croissant de personnes s’abonnant à mon compte (plus de 600 aujourd’hui, ce qui reste modeste comparé à certains collègues, mais néanmoins flatteur). Je ne me sens plus dépassé et j’ai repris plaisir à gazouiller. Et vous, comment utilisez-vous Twitter ?

 

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Chronique d’une renaissance #2 – Le logo

En juillet 2013, j’ai choisi de confier la création de mon identité visuelle à Lise Halluin. Si j’ai été séduit par ses travaux précédents et ses projets en cours, c’est également la seule qui m’ait consacré plus d’une heure de vive voix sur Skype pour parler de mon projet, tout en sachant qu’elle n’aurait pas forcément le contrat. Du temps bien investi pour elle comme pour moi : les bases d’une communication saine étaient posées.

Lors de ce premier contact, Lise a écouté mes besoins, imaginé des concepts et proposé des pistes de réflexion. La première étape consisterait à définir un logo, qui serait la base de tout le visuel par la suite. Nous avons bien entendu parlé tarifs et services et nous sommes parvenus à un accord.

Je dois reconnaître que Lise a autant de patience que de talent. Je n’ose imaginer combien il doit être difficile de travailler avec des clients qui ignorent eux-mêmes ce qu’ils veulent ou ce dont ils ont besoin (imaginez un donneur d’ordres qui veut une traduction, mais qui ne sait pas dans quelle langue !). J’ai donc laissé carte blanche à Lise pour imaginer un logo, lui indiquant simplement quelques références ainsi que des idées de couleurs et de symbolique.

J’ai été bluffé par ce qu’elle a été capable de faire avec des consignes aussi vagues. Une semaine plus tard, j’avais trois propositions radicalement différentes, ayant chacune leurs forces. La première était une recherche typographique, la seconde une étude symbolique abstraite et la troisième, un logo symbolique et représentatif.

première salve

Emballé par cette dernière proposition, je lui ai proposé des pistes pour rebondir (toujours sans avoir la moindre idée du résultat final que je voulais). Nous nous sommes spontanément créé un « process » : je lui envoyais mes premiers commentaires par email et nous en discutions en détail de vive voix quelques jours plus tard. Elle me renvoyait ensuite une nouvelle proposition une petite semaine après.

Mon indécision a eu l’avantage de laisser libre cours à sa créativité, ce qui n’a pas été pour nous déplaire, ni à l’un, ni à l’autre. Lise me proposait ainsi plusieurs graphismes à chaque fois, tous produisant leur « effet waouh ».

Petit à petit, ce qui n’était qu’une vague idée commençait à prendre forme. J’ai commencé à mieux savoir ce que je voulais et à donner des instructions plus précises à Lise, sans toutefois brider son esprit créatif. Après un bon mois de discussions et de propositions, nous avons touché au but.

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Un vrai coup de cœur ! Lisible, informatif, moderne par son aspect vintage et déclinable en couleurs. Je l’imaginais parfaitement appliqué aux cartes de visite, sur le site ou sur des lettres à en-tête.

Si cinq aller-retour et un total de 12 logos auront été nécessaires, il faut dire que c’est parce que je n’avais aucune idée de la direction que nous allions prendre. De fait, le résultat dépasse largement mes espérances. Pour les besoins de ce billet, Lise a également réalisé un petit GIF animé retraçant la genèse du logo (seule une partie de ses propositions sont incluses).

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Ce logo est avant tout le fruit d’une bonne communication. Lise est une grande professionnelle qui a produit un travail minutieux et a fait preuve d’une grande écoute. Elle a su suivre mes consignes en y ajoutant sa touche personnelle.

Je la remercie d’ores et déjà chaleureusement, mais il ne s’agit que d’un premier pas dans notre collaboration. Prochaine étape : la refonte du site.

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Chronique d’une renaissance #1 – Introduction

En début d’année, j’ai été contacté via ce site par la Fédération internationale de volleyball qui m’a confié la traduction des communiqués de presse publiés sur FIVB.org pour la saison 2013. Un travail de grande ampleur – entre 100 000 et 200 000 mots par mois – pour lequel je me suis entouré d’une équipe de choc. Mais j’y reviendrai une autre fois.

Ce contact m’a fait prendre conscience d’une chose. Bien que la FIVB ait décidé de m’accorder sa confiance, j’ai réalisé que l’apparence actuelle de mon site ne renvoyait pas l’image que j’aimerais donner de ma société. Le design est daté (le dernier changement visuel remonte à 2010) et ressemble à un bloc-notes plus qu’à un site professionnel (ce qui était voulu à l’époque). Qui plus est, la navigation n’est pas forcément intuitive pour des donneurs d’ordres potentiels.

Avec désormais la garantie d’un client important pour l’année, je n’avais plus d’excuses pour ne pas engager de frais. J’ai donc décidé de renouveler l’apparence du site et, au passage, de créer une identité visuelle unifiée à travers les différents supports de communication, par l’exemple avec la création d’un logo.

C’est pourquoi j’ai envoyé une bouteille sur l’océan de tweets, début juillet, en quête d’un graphiste/web designer professionnel. Après avoir reçu une dizaine de réponses et comparé les devis et les portfolios des différents prestataires, j’ai choisi de collaborer avec Lise Halluin (@ideealizse sur Twitter).

Au fil des prochains billets, je vais donc vous narrer les chroniques de la renaissance de (Not Just) Another Translator. Au programme : la conception d’un logo, la refonte du site ou encore l’ajout de services et réseaux. Stay tuned !

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L’ayatollah du café

Méticuleux. Minutieux. Il ne laisse rien au hasard. Il poursuit son cérémonial avec une déférence extrême. Un véritable ayatollah de l’expresso.

« On pense souvent que la cafetière est le plus important. Mais le vrai secret du shot parfait… »

Il ne finit pas sa phrase, trop dévoué à sa tâche. Il tourne attentivement la molette micrométrique de son Mazzer. « La Rolls des moulins », comme il dit. Plus qu’une voiture de luxe, l’engin massif évoque un char allemand.

Le bon réglage trouvé, il fait tomber quelques grains dans la trémie (« Un Yrgacheffe, la perle d’Éthiopie »). Sept grammes exactement. Il n’a plus besoin de peser, il officie depuis si longtemps.

Le café moulu dégage des effluves qui me replongent dans mon enfance : écorce de chêne, noisette, caramel.

D’une main ferme, il tasse la poudre de café dans le porte-filtre, se tourne vers « Miss Silvia », sa fidèle machine, et place le manche sous le groupe de l’appareil. Mais il ne lance pas le café immédiatement. « Il ne faut pas brusquer Silvia. Il faut attendre le bon moment. L’écouter. Lui parler. »

Exactement soixante secondes plus tard, il amorce enfin la pompe. « Souviens-toi de la règle d’or : 7 g de café, 25 secondes d’extraction pour 25 ml dans la tasse. » Après avoir arrêté la machine, il me tend le petit verre transparent à double paroi. Le nectar noir est surmonté d’un bon centimètre de crème marbrée.

« Bois, mon frère. Déguste ce don du ciel. »

Amen.

 

 

Texte et photo par Laurent Laget, 2012, reproduction interdite.