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Miss France interprète?

EDIT: Après vérification, il ne s’agit pas de Miss Normandie mais de Miss Côte d’Azur qui rêve de devenir interprète. La nouvelle Miss France est quant à elle en Licence de droit. Non moins charmante, la cinquième dauphine aura donc le temps de se consacrer à ses études et, qui sait, rejoindre les rangs de l’ESIT !

Attention, information exclusive ! Votre serviteur a sacrifié son samedi soir devant une émission hautement culturelle pour vous rapporter cette avant-première : la nouvelle Miss France est une future interprète !

La nouvelle est tombée il y a quelques minutes à peine : Malika Menard, une Normande qui n’a rien d’une vache, a été élue Miss France 2010. À 22 ans, la belle est en troisième année de Licence L.E.A. anglais-italien (tiens, ça me rappelle ma jeunesse) à Caen, dans l’espoir de devenir interprète de conférence.

Gageons qu’avec une telle représentante, l’interprétation chuchotée aura un bel avenir.

Alerte au scam

Serait-ce la reprise économique tant attendue ? Voilà plus d’un mois que je n’ai pas posté le moindre petit billet doux sur ce blog. Et pourtant, les sujets ne manquent pas.Il y a quelques jours encore, alors que j’étais attentivement penché sur mon travail (loin de Twitter, Facebook & co, si si, c’est possible), voilà que je reçois un e-mail dont le sujet « Translation job » attire forcément l’attention du Traductorus Indépendantus. Oui mais voilà, le corps du message est comme qui dirait moins engageant. Je vous le reproduis tel quel ci-dessous :

We currently need English to French Translators.If you"re interested
to work with us please contact us by e-mail as soon as possible.
Thanks
Steve
PADENA TRANSLATIONS
padenatrans1@gmail.com
P:6462916552
F:1-414-345-2346

Pas de bonjour. Pas de « nous avons trouvé votre profil sur le site X ou Y, et vos compétences semblent correspondre à nos besoins« . Une adresse mail « jetable » Google (avec un « 1 » qui laisse supposer plusieurs adresses équivalentes). Sans parler de la mise en page et de la typo douteuses. A première vue, la méfiance est de mise, et une simple recherche internet confirme nos doutes.

Premier résultat sous Google, ce sujet sur Proz.com ou encore celui-ci, où d’autres personnes ont reçu un message équivalent. Il s’agirait donc d’un « scam », une fraude visant à extorquer de l’argent à l’internaute crédule. Ici, le processus est plus poussé que l’héritier africain qui vous demande un coup de pouce financier en échange duquel vous serez grassement récompensé d’un demi-million de dollars… Non, les fraudeurs derrière Padena vous font miroiter des contrats à 0,20€ du mot, à condition que vous achetiez, par virement paypal sur un compte au Nigéria (!), un logiciel de traduction type Systran à prix réduit (300$ tout de même). Mais n’espérez pas recevoir le logiciel en question. Et encore moins quelque projet de traduction que ce soit. Par contre, vos finances en sortiront sensiblement allégées.

Ce type « d’offres » tourne depuis un an ou deux. Différents noms de société ont été utilisés : Outre Padena, vous aurez peut-être droit à Web Node, Word Solution, Daimond ou Excel translations. Le même numéro de téléphone ressort à chaque fois, assorti d’une adresse mail « jetable » chez Yahoo ou Gmail.

Attention donc à ces fraudes. Ne vous laissez pas berner et n’hésitez pas à faire des recherches sur les différents outils qui s’offrent aux professionnels, à commencer par Google ou le Blue Board de Proz.com et équivalents.

« Traduire rapidement »

Ah, que ne ferait-on pas pour les sirènes de la productivité ! « Traduire rapidement »: deux termes quasiment antithétiques bien trop souvent rapprochés à mon goût (et ce n’est malheureusement pas un oxymore).

Dernier exemple en date : le site PC Astuces, outil précieux pour magouiller Excel et trifouiller Word, nous apprend donc à « Traduire rapidement du texte » avec Internet Explorer 8 et Bing (rien que l’outil fait frissonner d’angoisse).

Par le biais d’un raccourci dans le menu contextuel (mais si, vous savez bien, un clic droit, quoi), on nous apprend qu’il est possible de « Traduire avec Bing » (qui reflète parfaitement le bruit de votre tête sur le parquet quand vous lirez le résultat).

Le résultat, justement. La rédaction du site a osé publier comme exemple de « traduction rapide » l’extrait suivant (pas besoin de vous mettre le texte source, le français est assez édifiant à lui seul) :

« Une tempête de poussière massive balayée par le biais de pièces de l’Australie du Sud, mercredi, leur baignade dans une brume rougeâtre et invite les responsables de la santé pour avertir les patients de l’asthme de prendre garde. »

Je vous laisse seul juge des dégâts de la « Traduction rapide » convoitée par tant d’hommes pressés, comme dirait l’autre.

Auto-entrepreneur au chômage

Aller, tant que j’y suis, un deuxième dans la foulée ! Les plus gourmands seront comblés quelques temps !

Voilà bien longtemps que je n’avais pas parlé de l’auto-entreprise. Après un peu plus de six mois sous ce statut, le constat est plutôt positif. La compta à tenir ne présente pas de difficulté, la déclaration trimestrielle pourrait être faite par mon chat et le fisc ne m’a pas encore envoyé ses huissiers.

Cela dit, il y a toujours autant d’incertitudes quant au lendemain, voire au surlendemain : qui dit faibles cotisations, dit aucune indemnité chômage et retraite minimale. Bon, va falloir commencer à assurer ses arrières.

Le chômage, justement, parlons-en. Le statut d’auto-entrepreneur a été imaginé pour être compatible avec différentes situations : employé, étudiant, retraité, et « demandeur d’emploi » selon le terme en vogue (on ne cherche plus, on demande – que dis-je – on exige un emploi. Et décent qui plus est, mais où va le monde). Et bien si vous êtes dans le même cas que moi, à savoir demandeur d’emploi et auto-entrepreneur, vous devez savoir que certaines règles s’appliquent vis-à-vis de vos droits. C’est un peu technique, et le site Newzy.fr l’explique bien que moi. Je vous laisse donc lire attentivement cet article.

Petit indice : les traducteurs qui pointent au Pole Emploi sont tenus de déclarer, lors de l’actualisation mensuelle, le nombre d’heures qu’ils ont travaillées (il suffit d’indiquer « 1h » quand ce n’est pas quantifiable) et d’indiquer les montants perçus (pas facturés). Et oui, il ne faudrait pas que vous touchiez vos assédics en plus !

La bonne nouvelle de l’année

Chers lecteurs si patients,

Non, je ne vous oublie pas ! Cette période de rentrée étant assez chargée pour moi (youpi), je ne trouve pas le temps de noircir les pages de ce blog (et ce ne sont pourtant pas les idées qui manquent). Après tout, tant mieux : un blog de traduction trop prolifique pourrait signifier que son auteur occupe son temps par manque de travail (ou qu’il gère tout simplement mieux son temps que moi…).

Quoi qu’il en soit, soyez rassurés, je reviendrais dès que possible. En attendant, je tenais à vous signaler que l’excellente et très complète base de données TERMIUM (anglais, français et – un peu – espagnol) est désormais accessible gratuitement ! Cette initiative du gouvernement va sauver bien des traducteurs, je vous le dis !

On remercie nos amis québécoués pour cette bonne nouvelle, notamment Valérie Bélanger qui l’a signalé en premier sur son blog. Quant à Termium Plus, c’est ici.