Petit point de situation

Voila près d’un mois que les professions libérales peuvent bénéficier du statut d’auto-entrepreneur. Mais qu’en est-il vraiment aujourd’hui ?

Et bien tout d’abord, je tiens à préciser que ce régime n’est en réalité ouvert qu’aux libéraux créateurs d’entreprise. En clair, cela signifie que si vous exercez déjà votre métier en étant inscrit à l’Urssaf, il vous est impossible d’adopter ce régime. Pour l’heure, la seule solution serait donc de se faire radier de l’Urssaf puis de s’inscrire en tant que créateur d’entreprise. Vive la simplicité. Comme me l’a fait remarquer Agnès, du blog Tiwanaku, une pétition est ouverte pour que l’auto-entreprise soit accessible à tous les libéraux.

Pour ceux qui ont eu la chance de pouvoir en bénéficier, comment cela se passe-t-il ? Et bien en ce qui me concerne, environ deux semaines après avoir fait ma demande d’inscription en ligne, j’ai reçu un courrier de l’INSEE où figurent toutes mes informations d’auto-entrepreneur, comme mon numéro SIRET ou le code APE de la profession. Petit nouveau dans le monde entrepreneurial, j’ai par la suite découvert qu’il était obligatoire de souscrire une assurance/prévoyance pour l’entreprise et ses employés… même sans employés ! Selon votre domiciliation, plusieurs sociétés sont désignées. Dans mon cas, j’ai eu à choisir entre Réunica et AG2F… Bon, je l’admets, je ne vois pas vraiment la différence entre les deux.

Restons dans le rayon paperasse : vous recevrez également un courrier des impôts, demandant de renvoyer deux fiches d’informations sur votre nouvelle activité et concernant principalement la TVA. L’auto-entrepreneur étant en franchise de TVA, pas de tracas.

Maintenant, parlons de l’activité en elle-même. J’ai moi-même eu le plaisir de facturer mon premier client officiel quelques jours après le début de mon activité, avec toutes les joies qui s’en suivent : création de modèles de devis et de facture, création d’un livre de recettes et inscription à net-entreprises.fr, le site permettant de déclarer les revenus de son entreprise en ligne. Pour rappel, l’auto-entrepreneur doit déclarer ses revenus tous les mois ou tous les trimestres et payer un montant forfaitaire de son chiffre d’affaires correspondant aux charges sociales et aux impôts (20,5% pour les professions libérales).

Dernier point : sachez qu’il existe des logiciels gratuits vous permettant de gérer votre activité, dont certains adaptés aux spécificités de l’auto-entreprise. Modèles de factures et de devis, gestion des recettes et des dépenses, comptabilité, gestion de la clientèle, ces logiciels sont généralement assez complets et pratiques. Cependant, j’ai trouvé qu’ils manquent de flexibilité, puisqu’ il est par exemple impossible d’adapter les modèles de factures aux besoins de la traduction. Je me contente donc de mes petits fichiers excel ! Vous trouverez plus d’informations concernant les logiciels Ciel et Gestan sur leurs sites respectifs.

2 réflexions au sujet de « Petit point de situation »

  1. Merci Laurent pour cette mise au point.
    Pour l’instant, et malgré le soutien de députés et de sénateurs, la situation reste bloquée.
    Il semblerait qu’il y ait un dialogue de sourds entre ministère et différentes caisses.
    Nous tenons informées les personnes intéressées au travers du blog de notre collectif : http://collectif-liberaux.fr/
    En espérant rejoindre bientôt la communauté des auto-entrepreneurs.

  2. Petite question : quelle est la forme juridique de l'auto-entreprise ? Sur Internet on trouve EI (entreprise individuelle) mais sur les papiers de Réunica on trouve EP (??)

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