Créer un site multilingue #3 – La solution multisite

[Article mis à jour le 18/12/2013]

Pour gérer mon site en trois langues, j’ai donc opté pour une autre solution que les simples extensions WordPress : la création de sites indépendants ou de sous-domaines.

La création de sites indépendants consiste à mettre en ligne un site par langue avec une adresse Internet unique introduite par les fameux WWW. Dans mon cas, il s’agirait par exemple d’avoir la version française sur www.anothertranslator.fr, la version anglaise sur www.anothertranslator.com et la version italienne sur www.anothertranslator.it.

La mise en place de sous-domaines consiste quant à elle à partir d’une adresse principale, anothertranslator.eu, et à mettre en ligne la version française sur fr.anothertranslator.eu, l’anglais à com.anothertranslator.eu et l’italien à it.anothertranslator.eu. C’est la piste que j’ai retenue.

Je vous passe les détails techniques de cette procédure, puisque ce n’est ni mon domaine, ni mon sous-domaine et que j’ai confié la réalisation de mon site à une professionnelle, Lise Halluin.

Le multisite et les sous-sites ne sont pas incompatibles. J’ai ainsi fait le choix de réserver les noms de domaines www.anothertranslator.eu .fr .it .com et de mettre en place une redirection vers le sous-domaine correspondant. De la sorte, il devient plus facile d’accéder à mon site, puisque pas moins de 7 URL renvoient à ma page d’accueil ! [La modification n’est pas encore effective au 18/12/13, mais arrivera bientôt]

Mais pourquoi diantre se compliquer la vie avec trois installations au lieu d’une ? Voyons tout cela en détail.

Les avantages du multisite
Avec des sous-sites (ou des sites séparés), je peux adapter mon contenu et mes services à chaque marché et gérer au mieux les informations que je diffuse sur l’une ou l’autre plateforme. J’ai par exemple choisi de ne pas avoir de blog en italien, cette page n’apparaîtra donc pas sur le site .it.

Autre avantage à mon sens : les commentaires ne sont plus mélangés. Certes, on pourrait dire que cela donnait un côté exotique d’avoir quelques lignes d’italien au milieu de la masse gigantesque (ironie inside) de commentaires en français et en anglais, mais les choses sont plus claires ainsi.

Il devient également plus simple de gérer les flux RSS sans mélanger les langues, de suivre le nombre de visites de chaque site, d’adapter le format des dates aux usages locaux et bien entendu de traduire l’ensemble des menus et éléments.

Dernier avantage avec le multisite : si un site est piraté, vous gardez les autres en service. Pratique.

On pourrait pousser le vice encore plus loin et imaginer des sites distincts pour chaque variante régionale : anglais US, UK, IR, français FR, CA, BE et ainsi de suite. Mais ce serait sans doute exagérer, d’autant que les noms de domaine se payent. Il faut donc faire des choix de localisation, comme je l’ai expliqué dans la première partie de cette trilogie.

Les inconvénients du multisite
Le revers de la médaille est qu’au lieu de disposer d’une seule interface me permettant de gérer mes contenus dans les trois langues, je dois composer avec trois versions de WordPress.

Qui plus est, le multisite a un coût, puisqu’il faut louer les noms de domaine et l’hébergement pour chaque site. Avec les quatre DNS que j’ai réservés (FR, IT, COM et EU), je m’en sors pour moins de 30 € par an. Déductibles des frais professionnels bien entendu. Raisonnable. Le système des sous-sites est encore plus économique puisqu’un seul nom de domaine et un hébergement suffisent.

Autre inconvénient : un changement sur un site doit être répercuté manuellement sur les deux autres. Si je décide de modifier l’accroche de la page d’accueil, je devrais alors le refléter en me connectant aux interfaces WordPress du site anglais et du site italien. Une manipulation qui devient rapidement lourde, mais qui reste rare une fois que les sites tournent.

Enfin, vous devrez ajouter des liens (comme les drapeaux en haut à droite de ce site) pour relier vos différentes versions, ce qui demande quelques notions de code.

Outils complémentaires
Si vous vous engagez sur la voie des sites indépendants comme moi, sachez qu’il existe là aussi des plug-ins WordPress pour « lier » les différentes versions. J’ai choisi de m’en passer, mais en voici une présentation très succincte.

Comme vous pouvez le constater, lorsque vous êtes sur une page donnée de NJATB, comme le Portfolio, et que vous cliquez sur les drapeaux, vous retombez directement sur la page d’accueil de l’autre langue et non sur le Portfolio en anglais.

Pour éviter cela et arriver sur la page équivalente traduite, vous pouvez installer des plug-ins comme Bilingual Linker (pour deux langues uniquement), Multisite Language Switcher ou Multilingual Press. Grâce à ces extensions, vous pourrez indiquer l’URL de la « page sœur » dans les autres langues… Mais vous devrez le faire manuellement, page par page.

Si je ne me sers pas de ces outils, c’est parce que je pars du principe que peu d’internautes s’amuseront à sauter d’une version à l’autre de mes pages pour comparer les traductions. De tels plug-ins, qui impliquent un travail supplémentaire pour les configurer, me paraissent donc superflus pour mon usage. Un jour peut-être.

Conclusion
Vous avez maintenant une idée des différentes possibilités qui s’offrent à vous si vous souhaitez ouvrir votre site à de nouveaux marchés, mais sachez qu’il en existe encore d’autres, WordPress n’étant pas le seul CMS. Quels que soient vos besoins et vos choix, n’oubliez pas de toujours confier la création de votre site à un web designer professionnel (comme Ell’Em) et la localisation de votre site à un traducteur qualifié !

Rappel : ceci est le troisième volet d’un triptyque consacré à la localisation d’un site web. Retrouvez le premier volet sur la localisation et le deuxième sur les plug-ins WordPress.

3 réflexions au sujet de « Créer un site multilingue #3 – La solution multisite »

  1. Trois domaines c’est une solution, mais c’était plus facile de créer un sous-site (par examole, en.anothertranslator.eu por le site en anglais). Ça ne réduit pas la complexité de gérer trois sites, mais au moins on les a dans le même domaine… ce qui aide aussi a la promotion du site principale (SEO).

    1. Tout à fait, et c’est d’ailleurs la solution qui a été adoptée sur anothertranslator.eu comme vous pouvez le constater avec la version anglaise. Ce point m’avait échappé car j’ai délégué toute la partie technique à mon prestataire. Je vais mettre à jour mon billet. Merci !

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