Le bilan du jeune diplômé

Pour la toute première fois depuis que je suis sorti de l’école de traduction, il y a un an tout juste, je suis passé de l’autre côté de la salle de conférence. Du côté des micros. Du côté des intervenants. Du côté des profs. Et tout ça devant des étudiants de mon âge, voire plus âgés, et dont certains sont même de bons amis.

Cette « table ronde » visait à répondre aux questions des étudiants sur les premiers pas des jeunes diplômés de l’ESIT dans le « monde réel », celui qui fait peur. Sans surprise, les doutes des futurs diplômés portaient surtout sur le statut du traducteur : portage, salariat, urssaf, agessa, BNC, auto-entreprise… Des termes qui sont encore barbares pour les blanches âmes que nous sommes avant le rite initiatique des examens de fin d’année. Comment se constituer une clientèle, comment ne pas sombrer dans la folie du libéral solitaire, comment survivre dans cette taïga traductologique. Nous avons fait de notre mieux pour rassurer nos futurs collègues.

C’est une sensation assez particulière de se retrouver au micro : suis-je vraiment bien placé pour parler du monde professionnel alors qu’il y a un an à peine, j’étais encore en train de plancher sur mes examens ? C’est sans doute l’occasion de faire un premier bilan de cette année écoulée. Suis-je heureux de ma situation professionnelle ? Est-elle conforme à l’idée que je m’en faisais un an auparavant ? Ai-je réalisé mes objectifs ?

Je n’ai pas l’intention d’étaler mon introspection sur ce blog. Mais je peux au moins dire que je n’ai jamais regretté de m’être lancé dans la traduction, et que j’ai accompli certaines choses dont je ne me croyais pas capable il y a peu. Cette année en tant que professionnel a été véritablement formatrice, probablement plus encore que mes trois ans d’école de traduction. Et ce fut un vrai bonheur.

2 réflexions au sujet de « Le bilan du jeune diplômé »

  1. Oui, tu étais bien placé pour répondre au micro ce soir là, et tes interventions étaient parmi les plus enrichissantes et les plus pertinentes. Je ne serais pas étonnée que ton avenir professionnel soit une réussite…

  2. Ben je regrette de ne pas y être allée! j’ai besoin de conseil en tout
    genre, même si je mets un an de plus que toi à sauter le pas! Je trouverai bien un moyen de récup des infos!

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